Sources :
http://histoirepassion.eu/?1788-Glossaire-des-moulins-et-des-meuniers-1ere-partie-A-J-Encyclopedie#h
https://www.moulinsnormandspicards.org/glossaire-du-meunier.html
Arbre tournant ; c’est L’axe de la roue & du rouet qui sont en-dedans du moulin.
Archure ; c’est dans un moulin une menuiserie de deux pieds de haut sur 20 pieds de pourtour environ, qui enferme les deux meules. Cet assemblage de fortes planches est posé sur le châssis qui soutient les meules. Il empêche que la farine & les gruaux provenant du grain moulu ne se perdent.
Atterrer les meules ; c’est laisser moins de vide entre elles, en approchant davantage la meule courante de la gisante. Il faut plus atterrer les meules pour repasser les gruaux, que pour moudre le grain.
Auget ; l’auget, appelé dans quelques endroits sabot est une petite trémie fermée en dessous, mais ouverte d’un côté, qu’on pose au dessous de la grande trémie ; l’ouverture de l’auget se place près de l’oeillard des meules, où le grain tombe par petite quantité, dans une proportion réglée par le mouvement de trépidation que l’auget reçoit, au moyen du frayon : & pour que le f rayon puisse le faire mouvoir, on prolonge un des côtés de l’auget joignant son ouverture. Cette saillie que le frayon atteint en tournant, s’appelle la main de l’auget.
Aval ou avalant ; ce terme signifie le côté par où l’eau s’échappe du moulin
Banal adj. Moulin banal. Les gens d’une seigneurie étaient obligés d’utiliser le moulin du seigneur, en versant une redevance.
Banalité (droit de) : les banalités sont, dans le système féodal français, des installations techniques que le seigneur est dans l'obligation d'entretenir et de mettre à disposition de tout habitant de la seigneurie. En contrepartie, les habitants de cette seigneurie doivent utiliser ces installations seigneuriales, payantes.
Les principales banalités sont : le four banal, le moulin banal et le pressoir banal.
Battée : La battée est une sorte de digue. Moins maçonnée et donc plus fragile que les déversoirs, elle est construite plus haute pour être moins sollicitée par les crues.
Bluteau ou blutoir ; il sert à sèparer la farine des sons & gruaux. Pour en tirer cet avantage, on le compose d’une forte étamine de laine, assez claire pour donner passage à la farine, & trop serrée pour le permettre aux sons & gruaux.
Le bluteau a la forme d’un sac ; on coud une petite manche dans sa partie supérieure , qui est terminée par un cercle de trois à dix pouces de diamètre. C’est par cette manche qu’entre le grain moulu. L’extrémité inférieure du bluteau reste ouverte, au moyen d’un cercle de bois de 8 à 12 pouces, & même d’un plus grand diamètre, qu’on y adapte, & qu’on couvre, en y assujettissant les bouts de l’étamine. On étend au contraire à plat l’extrémité supérieure du bluteau, & on y attache un rouleau de bois nommé palonnier. Pour rendre le bluteau solide, on en renforce non seulement, toutes les coutures, mais on soutient de plus ses côtés & la partie qui est ouverte, par des bordures de sangle.
Le bluteau se place dans la huche, sur un plan incliné d’an pouce par pied de sa longueur, qui est de 5 à 8 pieds : pour cet effet, on attache vers le sommet de la tête de la huche, le palonnier du bluteau avec des accouples de fer, de cuir ou de cordes ; & ensuite on étend le bluteau, l’on fait sortir le cercle qui le termine & forme sa gueulette, par le permis ou trou, pratiqué pour le recevoir, dans la cloison du pied de la huche, où il est fortement assujetti.
Le bluteau étant ainsi tendu dans la huche & incliné de la tête au,pied, on attache le bout de la baguette du babillard, à un de ses cotés, avec des courroies de cuir, cousues au bluteau pour le recevoir, à 16 ou 18 pouces du palonnier : on fait sortir aussi par le dessus de la huche, l’orifice ou gueulette de la manche, dont on a parlé ci-dessus : on l’y assujettit, de manière qu’il réponde exactement à l’extrémité de l’anche.
Mettant ensuite le moulin en mouvement, le grain moulu tombe dans la manche du bluteau , & pénètre par son poids, dans l’intérieur. La baguette attachée au bluteau lui donne en même temps un mouvement de trépidation très-vif, par la communication de celui qu’elle reçoit du jeu du babillard : alors la farine traverse en poussière très-fine, par l’étamine du bluteau : au contraire, les sons & gruaux s’amassant ensemble, descendent en suivant le plan de son inclinaison, & ayant gagné l’orifice ou gueulette qui tient au pied de la huche, ils sortent & tombent dans un sac placé au dessous pour les recevoir.
CHAMBRE D'EAU :
Débit moyen : moyenne arithmétique des débits mesurés en un point donné et pour une période donnée.
Débit réservé : le débit réservé est le débit minimal obligatoire d'eau (exprimé en pourcentage du débit total moyen) que les propriétaires ou gestionnaires d'un ouvrage hydraulique doivent réserver au cours d'eau pour garantir en permanence la vie, la circulation et la reproduction des espèces présentes.
Déversoir : c’est une ouverture que l’on pratique à un des cotés de la reiliere , & que l’on ferme avec un empalement qui se lève pour laisser échapper l’eau, lorsqu’on ne veut pas qu’elle arrive sur la roüe du moulin. Dans beaucoup de moulins, la petite vanne ou empalement qui sert à fermer le déversoir, sert aussi à arrêter la communication de l’eau à l’auge du moulin.
Le déversoir est un ouvrage entièrement maçonné qui comme les vannes de décharge permet d'évacuer le "surplus d'eau" en période de crue.
Empalement ; c’est une petite vanne. On fait, vis-à-vis d’un petit courant ou foible retenue d’eau qu’on veut arrêter ou fixer, avec une planche souvent très-petite, ce qu’on fait avec une vanne vis-à-vis d’une masse plus considérable ; & c’est cette planche ou petite vanne, qu’on appelle empalement.
Etiage : niveau minimal des eaux d'un cours d'eau; débit le plus faible.
Fil de l'eau : utilisation de la force hydraulique qui se fait sans stockage de l'eau en rivière. Cette utilisation peut s'effectuer au droit de l'ouvrage en rivière ou en dérivation. La production au fil de l'eau s'oppose à la production par éclusées qui permet de répondre aux pointes de consommation grâce au stockage de l'eau.
Huche : on désigne par ce mot, une caisse ou coffre oblong, soutenu sur quatre piliers ou pieds droits, dans lequel on place le bluteau. La huche se pose près les meules & on la tient fermée, pour que la farine ne se perde pas ; on perce une ouverture dans son dessus pour faire sortir la manche du bluteau, de manière que le produit total de la mouture puisse tomber dedans ; le bluteau se terminant à l’extrémité de la huche, on fait une ouverture dans la planche qui ferme son pied, pour y adapter la gueulette du bluteau , & que les sons & gruaux puissent tomber dans un sac qu’on attache sous cette ouverture ; un des côtés de la huche ne se ferme que par un rideau ou par des planches brisées qui se meuvent dans des coulisses, afin de pouvoir, en levant le rideau, ou tirant ces planches, ramasser la farine qui tombe dans la huche, en passant au travers de l’étamine qui forme le bluteau. On oriente les huches de deux manières, suivant l’espace qu’on a : si la cage du moulin est grande , on place la tête de la huche près les archures, & on oriente ses côtés amont & aval l’eau , c’est la meilleure manière. Si l’espace manque, on oriente la huche en sens contraire, la tête amont & le pied aval.
Meule : La meule actuelle est généralement un cylindre de pierre naturelle ou reconstituée, de métal ou, très rarement, de bois. La meule travaille dans un plan horizontal pour moudre les grains ; elle tourne dans un plan vertical pour écraser des fruits et des graines, pour broyer des minéraux, des bois tinctoriaux, briser des tiges de plantes textiles, aiguiser et polir des métaux.
Entraînée par l'anille, elle tourne à environ cent tours minutes et écrase de quatre-vingt à cent kilos de blé à l'heure. Ces deux meules sont enfermées dans un coffrage de bois, dit archure. Au-dessus, trémie et auget reçoivent et distribuent le blé dans l'oeillard, au centre de la meule tournante.
Les meilleures pierres à moudre les grains provenaient de la Ferté-sous-Jouarre (Seine et Marne), d’Epernon (Eure et Loir), de cinq-Mars-la-Pile (Indre et Loire), d’Houlbec Cocherel (Eure).
Initialement monolithiques, elles furent ensuite réalisées avec plusieurs carreaux scellés au plâtre et cerclées en bois avant de l’être ultérieurement par des bandes de fer.
Les meules vont par paire. La meule inférieure est toujours fixe, la meule supérieure est la seule mobile. La première est dite gisante, dormante, chômante ou fainéante, c’est le foyer, le gite, le lit, le mort, la pierre soubzaine ; la seconde est dite agissante, courante, mouvante, rotative, tournante, trainante, c’est la volante ou le volant ou encore la meule allante, la pierre suzaine.
La dernière société qui fabriquait des meules en France à la Ferté-sous-Jouarre a disparu le premier janvier 1957.
MONTE-SAC n.m. Monte-charge utilisé dans quelques moulins. Il est différent du tire-sacs qui n’a pas de plate-forme. Une trappe à deux battants qui s’ouvrent automatiquement vers le haut permet de passer à travers les plafonds.
RADIER n.m. Revêtement en bois, en béton, en maçonnerie sur le fond d’un canal d’une fosse. Il épouse au plus près le profil de la roue dans le coursier.
RÂTELIER n.m. Râteau, sorte de herse, placé devant la vanne motrice, qui arrête les corps flottants.
ŒIL n.m. Orifice dans le mur de tampanne, dans lequel passe l’arbre de la roue verticale.
OEILLARD n.m. Trou cylindrique au centre de la meule courante.
POCHE à ENSACHER. Conduit incliné, en bois ou en tôle, dont l’extrémité inférieure débouche dans un sac que l’on emplit.
Reillere ; conduite de pierres ou de bois, par où l’eau est amenée sur la roue d’un moulin à pots.
Trémie ; c’est une auge dont les bases sont quarrées, & qui a la forme d’une pyramide tronquée & renversée. Sa base inférieure forme une ouverture étroite par laquelle le grain tombe dans l’auget placé dessous.
Vanne ; c’est une planche ou l’assemblage de plusieurs planches, qu’on fait mouvoir à volonté dans une coulisse ou rainure , & qui barrant un courant d’eau, sert à l’arrêter totalement ou en partie.
Vanne de décharge ; elle sert à fermer le pertuis du déversoir, afin que toute l’eau aille au moulin.
Vanne mouloir ; on la pose à l’arrivée de l’eau, à l’entrée de la reillere, & on la lève plus ou moins, suivant la quantité d’eau qu’on veut donner au moulin.
Vanne ouvrière ou vanne moulinière ou vanne motrice. Vanne située avant la roue qui commande le débit de l’eau.
Le ruisseau
Le Chézelles, ou Aigremont, est un cours d'eau français qui coule dans les départements d'Indre-et-Loire et de Loir-et-Cher.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A9zelles
https://agence.eau-loire-bretagne.fr/home.html
info sur le « qualitometre surface » de la Chezelles à St Georges :
https://aquadb.fr/#/research